ChatGPT nous a lui-même répondu :
« Si vous utilisez ChatGPT pour votre travail, il y a plusieurs risques à prendre en compte :
- Exactitude : ChatGPT peut ne pas fournir des informations précises ou complètes sur des questions professionnelles, car il ne dispose pas d’informations sur les dernières pratiques et tendances de votre secteur d’activité ou de votre entreprise en particulier.
- Confidentialité : si vous partagez des informations confidentielles ou propriétaires de votre entreprise avec ChatGPT, il existe un risque que ces informations soient compromises ou utilisées à des fins malveillantes.
- Responsabilité : si vous suivez les conseils de ChatGPT et agissez en conséquence, vous êtes responsable des conséquences de vos actions, même si les conseils de ChatGPT étaient inexacts ou incomplets.
- Dépendance : si vous vous appuyez trop sur ChatGPT pour résoudre des problèmes professionnels ou pour prendre des décisions importantes, cela peut nuire à votre développement professionnel et à votre capacité à résoudre des problèmes de manière autonome.
En fin de compte, il est important de considérer ChatGPT comme un outil supplémentaire pour vous aider à résoudre des problèmes professionnels ou pour obtenir des informations. Il est toujours recommandé de consulter des sources supplémentaires et des collègues expérimentés pour confirmer les informations ou les décisions avant d’agir ».
Et ChatGPT ne s’est pas trompé.
Selon Goldman Sachs, ChatGPT devrait détruire 300 millions d’emplois. Les employeurs risquent en effet de ne pas pouvoir totalement mettre de côté cette nouvelle technologie, qui devrait permettre un gain de productivité important dans de très nombreux domaines.
Les employeurs doivent toutefois rester très prudents et anticiper les risques liés à l’utilisation de l’intelligence artificielle, qui apparaissent nombreux.
Ainsi, outre les risques liés à l’imprécision ou les biais des réponses que ChatGPT peut donner sur des questions techniques ou complexes, les employeurs doivent notamment porter une attention particulière sur les risques en matière de :
- Protection des données : l’intelligence artificielle est susceptible de réutiliser les données qui lui sont confiées, sans filtre et sans possibilité de contrôle sur les personnes qui y auront accès ;
- Protection des droits d’auteur ou de risque de plagiat, de contrefaçon etc. : qui a donné/créé l’information que ChatGPT m’a donnée ? Comment puis-je moi-même l’utiliser ? Puis-je la vendre ?
- Responsabilité en cas d’information erronée ;
- Réputationnel, notamment si le contenu de ChatGPT est utilisé en vue de la vente d’un service ou d’un bien (qui pourrait être en libre accès par ailleurs).
Avant d’envisager l’introduction de ChatGPT, l’employeur doit ainsi notamment se poser les questions suivantes :
- Qui y aura accès ? Pour quel utilité ?
- Quel type d’information puis-je donner à ChatGPT ?
- En fonction de l’utilisation que j’envisage, quels seraient les risques encourus (RGPD, droits d’auteurs, contrefaçon…) ?
- Comment protéger les informations que je veux garder confidentielles ?
- Comment sécuriser cette utilisation (je limite l’utilisation de ChatGPT à seulement certains salarié identifiés ? Uniquement pour certaines tâches ?) ?
- Quelles vérifications puis-je mettre en place afin de m’assurer de la qualité/véracité du contenu utilisé ?
- Quelle publicité puis-je donner au contenu obtenu par ChatGPT ? Ce contenu est-il protégé ? Dois-je prévoir un retraitement spécifique pour chacune des informations obtenues ?
- Comment formaliser/sécuriser l’utilisation de cette application ? Dois-je établir une charte informatique ? Comment former les salariés ?
- Pour les salariés qui seraient autorisés à utiliser ChatGPT, cette application doit-elle être prise en compte dans la nature des tâches qui leurs sont confiées ? Dois-je adapter les objectifs de performance en conséquence ?
Une chose est sûre, ces questions devront être posées, mais peut-être pas à ChatGPT.